❝Promenons-nous dans les bois...❞

lus d'un an venait de s'écouler depuis la mort de ma mère. Malgré le fait que la douleur soit moins importante, je ressentais toujours ce pincement au cœur à chaque fois que je pensais à elle. Mais je ne suis pas là pour vous parler d'elle. Je vais plutôt vous conter une aventure qui m'est arrivée. Bramblesland, pays du sud, m'avait contacté pour un rendez-vous. Nous allions certainement parler de la relation entre nos deux pays et tout un patacaisse administratif dont je vous passe les détails. Je me suis donc préparée pour cette expédition des jours à l'avance. Mes deux grosses valises étaient empilées devant ma chambre. J'avais enfilé la même robe qui m'avait servi la première fois que j'y étais allé. Bleu comme la classe, ornée d'une fourrure d'hermine sur le bas. Je m'habillais ensuite dans manteau de la même fourrure. Le voyage allait s'avérer être long, très long et puis surtout, je ne me serais jamais imaginée ce qui allait m'arriver.

Le claquement du fouet et le son des sabots tapants sur le sol annonçaient le départ. Je partais donc de Northcrown direction Bramblesland. Un sourire amusé apparue sur mes lèvres alors que je regardais la banquette face à moi. Un souvenir bien particulier me venait à l'esprit, celui de Mlle Montrose, lors de mon premier voyage en dehors du pays. Je me rappelle de l'élégance et de la prestance qu'elle dégageait, de ses vêtements d'une pure beauté et surtout de sa présence pour moi, prête à écouter mes soucis. C'est alors que le souvenir de ma mère revint encore une fois me hanter. Mon sourire disparut sous un voile de tristesse. La vie est bien cruelle quand on y pense. Nous naissons tous pour voir les êtres qui nous son cher partir un jour, ou un autre. Et puis ça continue, d'année en année et jamais cela ne s'arrêtera. Une larme se mit à couler sur ma joue, très vite rejoins par le dessus de ma main qui l'efface. Le souvenir s'éloigne alors dans les méandres de mon esprit, le laissant vagabondé à travers les paysages hivernaux.

Mon réveil a été précipité par l'arrêt brusque de la calèche. Un peu déboussolé, je n'ai pas compris de suite ce qui se passait. Le cocher se mit à taper sur la petite porte. J'ouvris celle-ci et commençais à demander, d'une voix à moitié éveillé :






Je posai alors mon menton entre mon pouce et mon index. Il n'avait pas tort, prendre cette route pourrait s'avérer très dangereux. Mais mon instinct d'aventurière est bien plus fort que ma raison.



Je descendis de ma diligence. J'ôtais alors mon manteau pour me retrouver en robe. Se sera beaucoup plus simple pour marcher, vous ne croyez pas ?



En effet j'aurais très bien pu attendre que la route principale soit praticable mais j'avais une folle envie de découvrir ces lieux qui m'étaient encore inconnus. Jetant un dernier coup d'œil en arrière, je m'enfonçais de plus en plus dans cette mystérieuse forêt. Heureusement pour moi le soleil était à son zénith et j'avais donc une magnifique vue sur toute la flore. Je pouvais voir de magnifiques reflets colorés et le vert était encore plus vert. J'en profitais donc pour cueillir quelque fleur afin de créer un bouquet champêtre quand soudain j'entendis des bruits de pas derrière mon dos. Ni une, ni deux je me retourne prête à me défendre. C'est là où je me suis retrouvée nez à nez avec une jeune fille aux magnifiques yeux bleus. Celle-ci n'avait pas l'air bien agressive mais je restais quand même sur mes gardes. « Il faut toujours se méfier des apparences » me disait ma mère. Nous sommes restés comme ça peut-être bien une bonne minute quand enfin je me suis décidée à prendre la parole :



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