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(past) ♆ poor unfortunate souls

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Mar 4 Aoû - 2:27
Narcissa Sinéad Slangor
Ce que je veux de toi, mon ange, c'est ta voix.
Ce que je veux de toi, mon ange, c'est ta voix.
ARRIVÉE DANS LE SUD : 23/07/2015
PARCHEMINS : 1
POUSSIÈRE DE FEE : 0
RESIDENCE : ♆ Tu demeures en ce moment entre terre et mer. Tu es cette vague qui parcoure Atlantica pour s'échouer sur Sailorland. C'est ton terrain de jeu.
FONCTION : ♆ Tu n'as pas vraiment de métier à proprement parler. Tu es cette sorcière des mers, celle qui arrache la vertu de ces âmes perdues. Tu voles les biens, tu aspires les vies, tu captures les âmes et possèdes la magie. Tu fais signer tes contrats dans toutes les contrées sous le titre de Marquise.
HUMEUR : ♆ Sournoise et joueuse, tu es dévorée, ton âme se consume sous l'orgueil et la douleur.
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Narcissa Sinéad Slangor
ALWAYS WEAR YOUR INVISIBLE CROWN

poor unfortunate souls
« la plus grande russe du diable, c'est de faire croire qu'il n'existe pas. »




Las... tu te contemplais dans le miroir d'un air las. Tu fixais ton image sans mot dire. Tu scrutais chaque partie de ton visage. Tu capturais dans ta mémoire le moindre petit trait comme si tu avais cette crainte d'oublier ou de perdre cette beauté qui t'avait été offerte à la naissance. Une beauté sans pareille, doté d'un buste et d'une gorge harmonieuse, d'une chevelure épaisse, déferlant sur une taille de guêpe pour finir sur un dos cambré. L'image d'une humaine liée à une laideur sans pareille. Tes hanches se dessinaient, laissant place à une enveloppe lisse et noire. Ne possédant aucune écaille de couleur, ta chair qui t'enveloppait n'était qu'horreur. En effet, cachée derrière ta coiffeuse en nacre et perles noires, le bas de ton corps était doté de tentacules aux couleurs noires et mauves. Huit tentacules qui remplaçaient une unique queue de poisson. Tu possédais ce dont la nature décrétait comme immonde. Tu étais une pieuvre. Mi-femme, mi-pieuvre. Un mélange étrange. Une espèce en voie d'extinction. Un race rejetée pour ce qu'elle était. Tu n'avais pas eu cette chance de posséder une queue de poisson. Tu n'avais pas eu cette chance d'être une sirène. Ces impies. Tu les méprisais. Celles qui t'ont rejeté parce que tu n'étais pas assez « belle » à leur yeux alors que tu vaux toutes les beautés de l'océan. Pour une différence. N'ayant pas d'écailles, tu ne pouvais être une sirène. Tu ne pouvais être acceptée. Tant d'années à te fondre parmi elles pour tenter de te faire accepter, mais surtout, aimer. Sans succès. Ces petites morues n'ont eu aucune pitié. Elles ne méritent pas de vivre en paix. Elles t'ont arraché l'humanité qui existait en toi. Elles te l'ont piétiné comme elles ont piétiné ta fierté. Gonflant ton ego d'un mal démesuré et d'une ambition dévorante. L'orgueil... il t'aveuglait. La rancœur suait de chacun de tes pores. Tu étais corrompue par le vice, l'absolue damnation. Tu aurais fait n'importe quoi pour obtenir une queue. Mais depuis ces événements, tes tentacules n'ont jamais été aussi belles à tes yeux félin couleur opale. Elles te sied à merveilles, t’embellissaient comme un ornement. Une œuvre de la nature. Mélangeant le beau et le laid pour accoucher de cette étrangeté que tu étais. Une étrange, immonde, mais pourtant sublime créature. Tu avais cette beauté qu'on ne pouvait t'arracher. Et à défaut de ne posséder aucune écaille, tu avais en toi bien plus de charmes que ces impies. Tu ne les aimais pas. Et ce n'était pas prêt de changer.


Tu continuais de te contempler dans le miroir, à la recherche d'un signe quelconque de décrépitude. La brosse dans ta main droite, tu coiffais tes longs cheveux ondulés avec douceur. Tes tentacules se balançaient de droite à gauche, suivant la cadence d'une comptine enfantine que tu chantais à tue-tête. Des bulles remplaçant les flammes, s'échappaient de coupes ovales, de différentes formes et couleurs. Tu étais bien avec toi-même. Paisible. Soudainement, à travers ton miroir, tu vis pénétrer dans l'un de tes passages secrets, deux compagnons bien particulier. Sauron et Jorsam, deux murènes jumelles, particulièrement belliqueuses et possessives. Rejetant toutes formes de prénoms féminins. Longues de plusieurs mètres et fines, elles étaient d'une élégance sans pareille. Tes bébés. Tes beautés. Deux murènes que tu avais élevé comme des animaux domestiques. Elles t'accompagnaient dans bien des aventures. Tu les voyais nager en l'air, dandinant lascivement leurs corps ondulés sous tes lumières de cristal. Jorsam venait te frôler l'épaule, presque susurrant à ton oreille. Un mince sourire narquois se dessinait sur tes lèvres rouge sang. Tes yeux se mirent à pétiller d'une lueur étrange et malsaine. Elle arrivait. Tu reposais ta brosse à cheveux délicatement sur le rebord de ta coiffeuse. D'un geste de la main, vif, tu fis signe à tes deux compères de s'éclipser. Ce qu'elles firent sans objection. Tu te sentais bien. La journée était radieuse. Tu te levais silencieusement de ta place, remettant en place tes tentacules comme si tu remettais en place les pans de ta robe. Toujours ce sourire de satisfaction aux lèvres, tu te retournais gracieusement pour faire face à ton invité surprise. Comme si sa venue n'était pas prévue. Tu étais l’œil de l'océan. Rien ne t'échappait. Tu faisais donc mine d'être agréablement surprise d'une telle visite.


« Mais que vois-je ?! Ne serait-ce pas une jolie sirène ? Je suis agréablement surprise d'une telle visite ! » lançais-tu d'une voix faussement enjouée. Douce, pondérée, tu savais poser ta voix et manier les mots comme on maniait une arme. Sous tes yeux, une crevette. Crevette désignant cette maudite sirène bien sotte de venir dans ton antre. Mais tu l'accueillais bien à bras ouverts. Après tout, elle était venue d'elle-même, ce qui était encore plus intriguant. Tu voulais en savoir plus. Tu n'allais pas mettre longtemps pour le savoir.


Tu t'avançais doucement vers elle, marchant d'une manière distinguée. A l'aise, rapide, fluide, tu tournais autour de la belle pour contempler sa beauté que tu enviais déjà. A chaque fois. Comme pour comparer la tienne à toutes ces sirènes, sans cesse, tu devais te rassurer. Une ombre au tableau qui pouvait te faire perdre la tête. Tu te détachais donc lentement d'elle, pensive, croisant tes tentacules comme si tu réfléchissais. Elle était brune aux yeux bleus, comme toi. Sa queue était forte, parsemé d'écailles scintillantes. Sa chevelure était d'ébène comme la tienne. Tu te demandais bien ce que tu allais lui arracher à cette bien naïve jeune fille. Tu attendais de voir profiler tes noirs desseins. Tu allais lui réserver une issue bien sombre. Comme pour toutes les autres. Elle n'allait pas y échapper.


« Mais je t'en prie mon enfant, fais comme chez toi ! »


Tu traversais la pièce pour allait chercher quelques mets délicats. Tu proposais des toasts aux algues marines que tu disposais sur ton immense table en os. Tu te la jouais chaleureuse. Fallait bien faire des sacrifices pour obtenir ce qu'on voulait vraiment.


« Mais nous n'avons pas été présentées, c'est bête ça ! Quelle est donc ton nom, mon ange ? » fis-tu innocemment. Le poisson était au bout de la canne à pêche. Il fallait la pousser à mordre à l'hameçon. Il était l'heure d'entamer une partie d'échec...

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